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Intervention de Jacqueline Maquet

Réunion du 23 février 2010 à 9h30
Questions orales sans débat — Ligne tgv paris-arras

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacqueline Maquet :

Monsieur le président, mes chers collègues, ma question s'adresse à M. Dominique Bussereau, secrétaire d'État chargé des transports.

En janvier dernier, la SNCF a annoncé la suppression éventuelle de dessertes TGV pour Arras, au motif d'un manque de rentabilité. Cette perspective inquiète vivement les habitants et les élus du Pas-de-Calais. Mise en place au début des années 90, cette ligne à grande vitesse, qui relie Arras à la capitale en cinquante minutes, a largement contribué à l'attractivité du territoire de l'Arrageois, à l'installation de nombreuses entreprises, mais également au désengorgement du réseau routier et autoroutier. En outre, elle a permis à nombre d'habitants du Pas-de-Calais de trouver un emploi en région parisienne.

Bien que le secrétaire d'État ait démenti l'intention de la SNCF de supprimer cette ligne TGV, le principe de réorganisation de certaines dessertes a bien été entériné lors du conseil d'administration de la SNCF, et le doute persiste toujours sur les douze liaisons quotidiennes vers Paris.

Ce n'est pas seulement le territoire arrageois qui serait touché. Une grande partie de la région est concernée par cette ligne, qui se poursuit en direction de Dunkerque ou de Valenciennes, via Lens et Béthune. On compte d'ailleurs près de 700 abonnements mensuels dans la communauté urbaine d'Arras.

De plus, il n'est pas inutile de rappeler que les collectivités locales et les contribuables ont permis la mise en place du TGV en finançant notamment l'aménagement des gares, et que les bénéfices de Réseau Ferré de France en 2009 se montent à 315 millions d'euros.

Cette mesure risque donc de condamner un territoire de province dont l'attractivité ne cessait de s'accroître. Les habitants du Pas-de-Calais n'ont pas à subir la stratégie de la SNCF qui consiste à abandonner les missions de service public au profit des activités commerciales.

À l'heure du développement durable, à l'heure de l'arrivée du Louvre-Lens, la logique serait, bien au contraire, de créer de nouvelles dessertes. Cette intention de réorganisation est incompréhensible. Je demande donc au Gouvernement de prendre ses responsabilités et de renoncer à cette logique de démantèlement du service public.

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