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Intervention de Christian Gaudin

Réunion du 17 février 2010 à 17h00
Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques

Christian Gaudin, rapporteur :

, après avoir rappelé les travaux de l'Office sur les régions polaires, notamment ceux de M. Jean-Yves Le Déaut, député, au début des années 1990, et ceux qu'il avait conduits lui-même dans le cadre de la 4e année polaire internationale, a précisé que la saisine portait sur les îles australes françaises soit les archipels de Kerguelen et Crozet ainsi que les îles St-Paul et Amsterdam qui se situent au Sud de l'océan Indien, à quelques milliers de kilomètres de l'île de La Réunion. Elles constituent la collectivité territoriale des Terres australes et antarctiques françaises, les TAAF, sous la direction d'un Préfet-administrateur supérieur. Elles comprennent également la Terre Adélie et les îles Eparses dans le canal du Mozambique.

Ces îles ont un grand intérêt scientifique car elles forment un gradient Nord-Sud, du front polaire à la convergence sub-tropicale, où une biodiversité exceptionnelle se concentre. Elles permettent d'étudier et de comprendre les conséquences des évolutions climatiques en cours sous différentes latitudes et dans une zone où l'amplification polaire du phénomène est sensible. Les chercheurs français y mènent des travaux depuis une cinquantaine d'années et peuvent donc développer des analyses de long terme sur les populations.

Dans ces territoires, la coopération internationale est importante car cette zone est une immense étendue océanique avec seulement quelques terres émergées réparties sur tout le pourtour du continent antarctique. Le cadre juridique de la coopération est fixé par le traité et les conventions assurant la protection de l'Antarctique, de sa faune et de sa flore, tandis que le cadre opérationnel et scientifique relève respectivement du COMNAP (Council of Managers of National Antarctic Programs) qui regroupe les opérateurs antarctiques et du SCAR (Scientific Comittee on Antarctic Research) qui a pour mission de coordonner les programmes scientifiques.

La saisine dessine trois axes de travail. Le premier est la comparaison de l'action de la France dans ce secteur par rapport aux autres pays qui possèdent des îles australes : le Royaume-Uni, la Norvège, l'Afrique du Sud, l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Le deuxième est l'évaluation des recherches menées dans le domaine de la biodiversité et la gestion des espaces et des ressources naturelles de ces territoires. Laboratoire grandeur nature, les îles australes sont aussi une richesse à préserver. Enfin, le troisième axe de travail sera l'exploration de nouvelles coopérations internationales dans les domaines de la logistique et de la recherche, d'une part pour réduire les coûts et d'autre part pour développer un esprit d'observatoire circumpolaire international.

En conclusion, le rapporteur a estimé que ces îles étaient un joyau pour la recherche française mais que l'intérêt scientifique n'éludait pas la question du coût d'une présence permanente. C'est la raison pour laquelle il convient de mener une étude comparative qui n'a, jusqu'à présent jamais été entreprise. Il a donc proposé de poursuivre l'étude par la préparation d'un rapport.

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