Madame le ministre, l'intervention directe du FMI aurait-elle été un mauvais choix ? N'aurait-elle pas permis de tenir la ligne d'équilibre entre la nécessité de se ménager une possibilité d'agir et celle de ne pas donner le signal d'une assistance systématique ?
Concernant les chiffres, nous-mêmes avons des débats récurrents, dont le ton est devenu récemment plus vif, sur l'ampleur des déficits mesurés respectivement par la Cour des comptes et le Gouvernement. L'apparition dans les projets de loi de finances d'agrégats et de concepts nouveaux ne nuit-elle pas à l'appréciation des chiffres ? Au passage, nous avons voté, dans la loi de modernisation de l'économie, des mesures, encore insuffisantes aux yeux de certains, afin de renforcer l'indépendance de l'INSEE. Je représente l'Assemblée nationale au Conseil national de l'information statistique depuis plusieurs mois, et je constate que la mission n'est guère épuisante puisque je n'ai encore été convoqué à aucune réunion.
Peut-on envisager que le programme de stabilité de notre pays soit davantage discuté avec le Gouvernement au sein de notre Commission ? Celui-ci peut-il nous présenter des instruments de suivi ?