Pour conclure, grâce à cette clarification des compétences, l'esprit de décision prévaudra sur la culture de la négociation et de la concurrence qui domine aujourd'hui et compromet l'efficacité des politiques territoriales. La réforme permettra la complémentarité des missions qui seront confiées aux mêmes femmes et hommes décidant tantôt dans le cadre régional tantôt au niveau départemental.
Annoncer la « cantonalisation » de la région ou l'inverse n'a pas grand sens. C'est d'ailleurs contradictoire puisque ce sont les mêmes qui les dirigent. Sur la base de ces compétences redéfinies, les mêmes élus traiteront de questions différentes et la cohérence d'ensemble des politiques territoriales y gagnera beaucoup.
Mes chers collègues, ne gâchons pas la chance historique qui nous est donnée de moderniser nos institutions : intercommunalités, départements, régions, fiscalité locale. Ne transformons pas ces chantiers essentiels pour la France en entreprise de défense de ce qu'il faut bien appeler des intérêts catégoriels. Nos collectivités ne sont pas des gâteaux qu'il s'agirait de partager entre le maximum de convives tout en préservant sa part. C'est ce genre d'attitude qui entraîne parfois nos concitoyens à désespérer de leurs élus. Soyons à la hauteur des enjeux, sur la base du consensus le plus large. Nos concitoyens attendent cette réforme. C'est notre responsabilité d'élus nationaux et d'élus locaux de la promouvoir et d'oeuvrer à son succès.