La faiblesse du gouvernement afghan tient essentiellement à celle de sa police, qui souffre d'un recrutement local et de soldes trop faibles, deux facteurs favorisant la corruption.
Les relations entre l'ANA et l'ANP sont mauvaises, l'armée s'efforçant de servir l'État lorsque certains policiers s'enrichissent particulièrement vite. Un grand nombre de mafieux se retrouvent au sein de l'ANP. Il a donc été décidé, au cours des mois de novembre et décembre derniers, d'accentuer les efforts en faveur de la formation. On avait pu constater au mois d'août précédent que la tentative de lever rapidement et sans véritable formation un grand nombre de policiers s'était soldée par un échec. Or, il faut rappeler que l'objectif est de parvenir à un effectif de 108 000 policiers d'ici à la fin de l'année.
J'insiste sur un point : les OMLT de formation de la police afghane (POMLT) ont un bilan très positif. On a observé dans la zone française une bonne coordination entre les unités encadrées par les OMLT et les forces de police supervisées par les POMLT. Des actions communes ANA-ANP crédibles ont été menées sous commandement français.