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Intervention de colonel Jean-François Martini

Réunion du 10 février 2010 à 10h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

colonel Jean-François Martini :

La situation varie selon les vallées, aussi est-il difficile de formuler une réponse générale. Dans certaines, les insurgés disposent d'armes d'appui, d'une portée de 1 000 mètres, leur permettant de manoeuvrer. Ils disposent également de mitrailleuses et de kalachnikovs, tandis que, dans d'autres vallées, ils n'ont que des fusils de chasse ou de très vieux modèles de kalachnikov.

Ils peuvent également disposer d'armements modernes, c'est-à-dire à plus longue portée et donnant plus de profondeur à leur manoeuvre, en particulier des roquettes ou encore des mitrailleuses lourdes. Cela permet, par exemple, d'atteindre un hélicoptère en train d'atterrir. Mais, à ma connaissance, ils n'ont pas en leur possession d'armement antiaérien en tant que tel, en tout cas pas dans la zone où nous opérions. Les RPG 7 sont bien évidemment très répandus

Mais notre principale préoccupation portait sur les radios. Si les insurgés en sont équipés, ils peuvent manoeuvrer en réagissant rapidement à nos actions. À défaut, ils doivent se contenter de suivre des schémas préétablis, ce qui est plus facile à contrer. Je n'ai vu que quelques Motorola dans les zones où je suis intervenu.

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