Mais il est vrai aussi que la filière bois ne connaît pas encore le développement qu'elle mérite, car si, du point de vue sanitaire et environnemental, tous les matériaux sont égaux, du point de vue écologique, ceux qui sont renouvelables et qui stockent le carbone sont « plus égaux » que les autres ! Nous sommes pourtant en retard dans ce domaine : alors que dans les pays scandinaves, germanophones ou d'Amérique du nord, la filière bois représente 20 % des parts de marché, elle n'en représente que 10 % environ en France.
Actuellement cependant, beaucoup d'éléments, le Grenelle et les politiques de performance énergétique des bâtiments notamment, vont dans le sens d'un rééquilibrage en sa faveur. Il n'est évidemment pas question que le bois rattrape l'avance très significative du béton, mais je veux insister, comme l'ensemble des acteurs de la construction, sur le fait que chaque matériau a ses avantages : pour le bois, comme pour l'acier, la légèreté ; le béton est idéal pour la thermique d'été, domaine où le bois peut encore s'améliorer. Il s'agit simplement de rendre à cette filière la part qui aurait dû être la sienne dans les cent dernières années. Nous devons en particulier intensifier la recherche-développement, car il ne s'agit plus seulement de rattraper le temps perdu, mais d'innover et de préparer la maison de 2030.