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Intervention de Dominique Millereux

Réunion du 9 février 2010 à 17h00
Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire

Dominique Millereux, secrétaire général de la Fédération de l'industrie bois-construction, FIBC :

Sur les dix millions de mètres cubes de sciages résineux que nous mettons en oeuvre, nous en importons environ deux et demi. Pour les feuillus en revanche, notamment pour le chêne, la France est exportatrice nette.

Je ne suis pas exploitant forestier, madame Branget, mais en tant qu'industriel de la deuxième transformation, je ne peux que partager le diagnostic établi par le Président de la République dans son discours d'Urmatt. Le déficit commercial dont souffre la filière bois n'est pas dû à l'insuffisance de la forêt française : le problème se situe essentiellement au stade de la première transformation, notamment des scieries. Alors qu'une production de 40 000 mètres cubes est déjà appréciable pour une scierie française de résineux, la production des scieries allemandes ou autrichiennes se situe d'ordinaire entre 80 000 à 100 000 mètres cube et intègre déjà la fabrication de semi-produits tels que le bois massif reconstitué ou le lamellé-collé, directement utilisables comme éléments de structure. De telles performances sont le résultat des politiques volontaristes de ces États, qui ont permis de faire émerger en quinze ou vingt ans des champions européens. C'est exactement l'objectif assigné à la filière bois française par le Président de la République dans son discours d'Urmatt, dans lequel il évoque notamment la mise en place d'un fonds stratégique d'investissement.

Je peux donc rassurer les élus de la Franche-Comté : le problème ne vient pas des forêts, mais du déficit d'investissement et d'organisation dont souffre l'industrie de la première transformation.

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