La filière bois représente en France environ 450 000 emplois, dont 250 000 emplois directs pour le bois-construction. En retranchant le secteur des scieries, on dénombre 200 000 emplois pour un chiffre d'affaires de 25 milliards d'euros. La filière est essentiellement composée de PME-PMI, avec beaucoup d'entreprises artisanales employant moins de cinq personnes. Les emplois, surtout ruraux, sont fréquemment attachés à des massifs forestiers : Franche-Comté, Bourgogne, Aquitaine...
Le bois-construction représente 10 à 12 % de parts de marché dans les matériaux de construction. Les trois secteurs principaux sont le gros oeuvre – charpente, lamellé-collé, ossature –, la menuiserie – fenêtres, portes, etc. – et l'agencement ; ils se sont récemment dotés d'outils collectifs de développement, avec la mise en place en 2008 d'une taxe affectée et, deux ans auparavant, d'une interprofession du secteur amont avec cotisation volontaire obligatoire.
Rappelons que le bois est un matériau qui stocke du carbone et qui est renouvelable, un mètre cube correspondant à une tonne de CO2. Nous nous félicitons des dispositions du Grenelle 1 pour dynamiser la gestion de la filière. En 2009, dans son discours d'Urmatt, le Président de la République a posé un diagnostic que nous partageons pleinement : la filière bois est une « belle endormie » qui doit se doter d'entreprises de taille européenne. Cette analyse a réveillé nos énergies, tout comme les mesures annoncées : l'augmentation de la part du bois dans la construction, l'élaboration d'un label « bâtiment bio-sourcé », la levée des freins réglementaires.
Sans aucun doute, nous avons des contributions à apporter au Grenelle, sachant que les solutions de demain ne seront pas « mono matériau » mais plutôt le fruit de recherches associant les matériaux.