L'attachement actuel au Conseil de l'Europe me paraît significatif, car il ne relève plus du seul sentiment positif, mais découle d'un attachement profond aux activités mêmes du Conseil. Sur l'épidémie de grippe AH1N1 par exemple, nous avons réussi à obtenir des informations importantes, et le rapport qui sera présenté bientôt sera sans doute un élément majeur du débat public.
Lors de la dernière réunion, je dois noter toutefois que nous avons subi des attaques très virulentes de la part de certains pays très conservateurs, sur le thème de l'avortement et de la santé des femmes. C'est pour résister à ce genre de pressions que la présence française au Conseil me paraît si importante.
Par ailleurs, j'aimerais rappeler que l'APCE permet de nouer des liens entre les parlementaires que nous sommes, qui peuvent ainsi dialoguer sereinement notamment avec les parlementaires turcs. Le Parlement européen a un autre rôle. La confusion des genres doit être évitée, et le projet d'agence communautaire des droits fondamentaux ne me paraît pas répondre à cet objectif de clarification.
Pour finir, je voudrais répondre à la question relative aux relations extérieures du Conseil de l'Europe. Nous avons des relations suivies avec des Etats non membres sur la question des droits de l'homme, notamment les Etats-Unis. C'est aussi une des raisons pour lesquelles j'estime que la France doit reprendre toute sa place au sein du Conseil.