Ma question s'adresse donc à M. le ministre de l'éducation nationale, qui ne semble pas avoir pris la mesure de la crise scolaire qui se déroule aujourd'hui dans notre pays.
Peut-être faut-il vous rappeler, monsieur le ministre, qu'au lycée Adolphe-Chérioux, comme partout ailleurs, la seule revendication des enseignants et le seul souhait des parents, c'est que les établissements scolaires puissent disposer des moyens de travailler pour assurer la réussite des élèves. Or ce n'est pas le cas aujourd'hui.
Et s'il faut quelques exemples pris ailleurs pour que vous ne particularisiez pas les choses, alors je les choisirai dans ma circonscription. Trouvez-vous normal qu'à Saint-Ouen – et ce n'est pas un cas isolé –, depuis le 1er octobre dernier, ce soient 661 demi-journées qui n'aient pas été remplacées dans les établissements scolaires du primaire ? (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Trouvez-vous normal que des élèves du cours préparatoire n'aient pas cours pendant plus de quinze jours de façon régulière dans cette même ville, du fait du manque de moyens mis à leur disposition ?
Et si je cite la ville de Saint-Ouen, ces exemples se retrouvent malheureusement partout ailleurs sur notre territoire. Dans les collèges et lycées, ce sont des problèmes de sécurité qui se posent par manque de surveillants, mais aussi en raison des non-remplacements.
Alors, vous caricaturez ; vous dites qu'on ne peut pas mettre un surveillant derrière chaque élève. Nous, monsieur le ministre, nous nous contenterions que vous doubliez les moyens dans les établissements sensibles et que vous assuriez les remplacements quand les professeurs sont absents. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Quand allez-vous prendre la mesure de la faillite dans laquelle vous mettez l'éducation nationale ? (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)