Pour l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris, cela représente 30 millions d'euros par an. Je ne demande pas le remboursement de cette somme que l'hôpital public n'a pas touchée depuis quatre ans. Mais, puisque nous fonctionnons à ONDAM fermé, cette manne que n'a pas perçue le secteur public s'est transformée en surtarification pour les actes moyens, que traite largement le secteur privé. Ainsi, la problématique de la convergence érode d'ores et déjà les moyens du secteur public, sans pour autant rentabiliser les relations qui l'unit au secteur privé.
Le surpaiement du secteur privé constaté, il y a deux ou trois ans, dans les cours boursiers de la Générale de santé, apparaît moins aujourd'hui pour d'autres raisons. Mais les pouvoirs publics y ont réagi, reconnaissant qu'ils étaient allés trop loin, et ils ont bloqué les tarifs. De ce fait, certains représentants du secteur privé s'irritent du caractère erratique des modes de tarification. Nos relations avec le privé seraient plus sereines si nous rompions avec la fiction idéologique d'une compétition entre le public et le privé, alors que les deux secteurs ne font pas le même métier et ne s'adressent pas aux mêmes populations. Le public n'a pas à se battre contre le privé pour les opérations de la cataracte ou la pose d'une prothèse de la hanche ! Il faut seulement garantir à tous nos concitoyens la possibilité d'accéder à ces soins et à tous nos étudiants celle d'y être formés.