Nous nous félicitons de la diminution de la durée des séjours à l'hôpital, y compris du point de vue de la sécurité : il vaut mieux sortir de l'hôpital qu'y rester ! Cependant, la sortie doit être préparée. Avant de faire sortir un patient, l'établissement doit s'assurer que l'environnement dans lequel il va vivre peut l'accueillir. Or, aujourd'hui, tel n'est souvent pas le cas. Dans les réclamations qui nous parviennent, nous constatons que parfois la personne sort sans que quiconque se soit assuré qu'elle n'est pas seule à son domicile, que ses conditions de logement permettent une prise en charge et que, sur le terrain, les professionnels de santé éventuellement nécessaires sont présents.
Nous allons nous intéresser de plus en plus près à l'amont et à l'aval de l'hospitalisation. Il est indispensable que la réforme instaure effectivement une logique de parcours, et que, au-delà des services de l'hôpital, celle-ci englobe l'amont, l'aval, mais aussi l'environnement économique et social du patient : celui-ci peut grever entièrement un parcours thérapeutique techniquement parfait. L'hôpital doit donc mieux connaître l'environnement du patient et considérer que, loin de se limiter aux soins qu'il effectue entre ses quatre murs, il est garant de la sécurité de l'ensemble du patient en amont et en aval. C'est un changement culturel.