Je voudrais insister sur la question emblématique du Nil. Historiquement, il a été un trait d'union au sein de la région, mais aussi un vecteur de domination venue des îles britanniques ou incarnée par Bonaparte. Ce couloir a toujours été très disputé, comme l'a illustré le désastre de Fachoda. Avant leur départ, les Britanniques ont proposé un accord de partage des eaux du Nil ; la question était toutefois plus complexe car s'y mêlait une problématique religieuse impliquant également l'Érythrée et l'Éthiopie. Chacun a ses raisons pour contester le partage qui a été fait. Il reste que la donnée majeure aujourd'hui est le refus de l'Égypte de voir une autre Partie que le Soudan revendiquer une implication dans le partage. Quant à l'autre ressource qu'est le pétrole, son exploitation est en train de dégrader fortement l'environnement au Sud Soudan.