Je félicite Claude Birraux et Christian Bataille pour ce rapport très objectif, sur un sujet aussi controversé. La modulation est nécessaire, et je suis en ce qui me concerne favorable à la double modulation. Nous parviendrons à mesurer correctement les émissions de gaz à effet de serre.
Nous ne pouvons nous contenter d'agir sur les constructions neuves, qui ne représentent en France, chaque année, que 30 millions de mètres carrés, soit 1 % des 3 milliards de mètres carrés existants. Conformément aux objectifs du Grenelle de l'environnement, l'État doit montrer l'exemple et fixer des règles s'appliquant aux bâtiments anciens.
Le bilan carbone doit concerner toutes les formes d'énergie, y compris les énergies renouvelables. Nous devons êtres capables de modéliser les pointes. Nous désapprouvons le fait de recourir au nucléaire lors des pointes de consommation, mais le plus gros danger, en matière d'émissions de gaz à effets de serre, est l'utilisation de plus en plus fréquente du gaz, due au développement des solutions mixtes, tandis qu'en Allemagne l'usage du charbon est en forte diminution. Pour répondre aux consommations de pointe, nous utilisons l'énergie éolienne, mais celle-ci n'est pas toujours disponible, et c'est pourquoi une dizaine de centrales sont actuellement en construction dans notre pays.
Les diagnostics thermiques doivent faire l'objet de recherches universitaires. Nous avons voté, dans le texte relatif au Grenelle de l'environnement, l'un des amendements que j'avais déposés, lequel prévoit la mise en place d'une plateforme européenne sur l'éco-construction.