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Intervention de André Chassaigne

Réunion du 27 janvier 2010 à 11h30
Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Pour reprendre une observation entendue hier lors d'une réunion avec Brice Lalonde, on n'aura pas de grands soirs, mais des petits matins – l'un pour la sidérurgie, un autre pour le transport aérien, un autre encore pour l'Inde, etc. Comment faire, dans ces conditions, pour que tous ces petits matins préparent des grands soirs, c'est-à-dire des mesures fortes, comprenant des évaluations et des objectifs, et qu'ils ne cachent pas en fait un crépuscule ?

Au-delà des résultats de Copenhague, n'est-ce pas le système capitaliste qui par nature crée des blocages ? Je prendrai à cet égard trois exemples :

S'il faut des subventions d'accompagnement pour que les développements soient durables dans les pays en développement, encore faut-il les prendre quelque part, ce qui, dans le cadre du système actuel, revient à puiser dans tout ce qui sert à la compétitivité des entreprises et des territoires, ce qui est contradictoire.

Par ailleurs l'échange de quotas ne signifie-t-il pas que, d'un côté, on prendra des mesures de protection, notamment de la forêt, et que, d'un autre, des pollueurs pourront continuer de polluer ?

Enfin, comme le disait le président Chavez, n'est-ce pas le capitalisme qui à Copenhague passait sans bruit entre les tables ? Les groupes financiers, qui sont à la recherche de profits immédiats, ne veulent pas en effet internaliser les coûts environnementaux pour des raisons de compétitivité, mais les faire porter par les États. Fondamentalement, par sa nature même, le système capitaliste dresse un mur contre la prise en charge durable des questions environnementales.

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