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Intervention de Michèle Delaunay

Réunion du 4 février 2010 à 9h30
Service civique — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Delaunay :

Moi aussi, madame la présidente, je me réjouis que le texte dont nous débattons soit issu d'une proposition de loi de la gauche. Ce n'est pas si fréquent, monsieur le haut-commissaire, qu'il ne faille s'en féliciter.

Ce projet correspond à une véritable nécessité, après la suppression un peu hâtive du service national en 2007, et la très insuffisante réussite du service civil qui ne compte que 3 000 jeunes engagés alors que l'Allemagne en réunit quelque 100 000.

Nous transformerons cette nécessité en authentique avancée si plusieurs conditions sont remplies. Je vous propose d'en examiner trois : l'information, la valorisation, notamment universitaire, et l'accès au statut européen.

Le service civil a souffert d'un réel déficit d'information et de visibilité, de la lourdeur et de l'opacité des procédures, aussi bien pour les volontaires que pour les structures d'accueil.

De nombreux jeunes – je pense notamment à ceux des quartiers fragilisés comme les Aubiers ou la Benauge à Bordeaux – passent à côté d'une chance qui peut être, sinon déterminante, du moins un bon tremplin pour la suite de leur vie citoyenne et professionnelle.

Aujourd'hui, il ne s'agit donc pas seulement de faire, monsieur le haut-commissaire, mais de faire savoir ; pour cela il faut compter sur le vecteur précieux que constituent les associations agréées d'éducation populaire : je pense à toutes les antennes de la Jeunesse ouvrière, bien entendu à Unis-Cité, aux MJC et au CNAJEP, le Comité pour les relations nationales et internationales des associations de jeunesse et d'éducation populaire, qui les réunit.

Or les dernières lois de finances, loin de montrer un soutien suffisant de l'État aux politiques de jeunesse et d'éducation populaire, ont au contraire amputé les crédits qui leur sont dédiés – de 15 % en 2009. Il faudra vraiment toute votre énergie, monsieur le haut-commissaire, pour redresser la barre : nous y comptons.

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