Madame la présidente, monsieur le haut commissaire, mesdames les rapporteures, mes chers collègues, cette proposition de loi relative au service civique prise à l'initiative de notre collègue sénateur du groupe RDSE, Yvon Collin, traduit notre préoccupation profonde, sur tous les bancs de nos deux assemblées, en matière d'engagement de nos jeunes au service des autres, au service de notre pays.
Je ne reviendrai pas sur l'historique du service civique, de la suppression du service national obligatoire en 1997 à la loi du 31 mars 2006 sur l'égalité des chances. J'axerai plutôt mon intervention sur l'ambition de ce texte : promouvoir l'engagement des jeunes. La richesse qu'ils représentent ne doit pas être gâchée. Ils ne demandent, pour la plupart, qu'à s'engager et à mettre leur énergie au service des autres et de la communauté.
Cette proposition a pour vocation de permettre d'aider ceux de nos jeunes qui sont volontaires à s'accomplir, mais aussi à accomplir quelque chose.
Au-delà, le service civique permettra au jeune engagé l'apprentissage de la citoyenneté à travers un travail de cohésion, d'insertion, d'engagement et d'investissement. Cette expérience, que je souhaite formidable pour celles et ceux qui la vivront, sera l'occasion de favoriser et, espérons-le, de renforcer la mixité sous toutes ses formes, qu'elle soit sociale, générationnelle ou culturelle.
Sans vouloir raviver la polémique sur l'identité nationale, je préfère pour nos jeunes une expérience du type service civique, qui enseigne la citoyenneté, à un débat dangereux sur l'identité nationale.
Mes chers collègues, pour éviter l'échec de ce dispositif, un certain nombre d'écueils doivent être évités.
Ainsi, le service civique ne doit pas être pour le jeune une activité dite « occupationnelle ».