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Intervention de Bernard Lesterlin

Réunion du 4 février 2010 à 9h30
Service civique — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Lesterlin :

Madame la présidente, monsieur le haut-commissaire, madame la présidente de la commission des affaires culturelles, mesdames les rapporteures, mes chers collègues, nous arrivons ce matin au terme d'un long processus. Je me réjouis que, pour une fois, un texte d'initiative parlementaire venant d'un groupe de l'opposition ne soit traité par le mépris, ni par la majorité ni par le Gouvernement.

Si tel avait été le cas en 2003, lorsque mon groupe –auquel je n'appartenais pas, n'étant pas encore député –, présidé par Jean-Marc Ayrault, avait déposé une proposition sur le service civique, nous aurions sans doute évité à notre jeunesse de perdre sept précieuses années, pour lui donner le premier rôle dans la consolidation de notre cohésion nationale. Qui sait, peut-être même aurions-nous évité les drames de l'automne 2005 ?

Au cours de ces derniers mois, avec tous les collègues siégeant sur l'ensemble de ces bancs, avec les rapporteures auxquelles je tiens à rendre hommage pour leur volonté d'aboutir au meilleur texte possible, avec M. le haut-commissaire, dont je veux saluer la capacité d'écoute, nous avons essayé ensemble, avec un certain succès, sur des sujets sur lesquels nous étions loin d'être tous d'accord, de faire ce qui devrait être notre constante préoccupation dans cette enceinte républicaine : la recherche du meilleur compromis – ce qui est exactement le contraire de la compromission –, dans l'intérêt collectif, celui des jeunes et de la société tout entière.

Nous ne sommes plus très loin du but. Nous avons chacun nos convictions et nous avons raison de les garder. Cela étant quel est l'enjeu ?

Devant une société qui s'enfonce chaque jour un peu plus dans l'égoïsme, le chacun pour soi, la compétition – qu'on appelle pudiquement compétitivité –, le consumérisme, la perte des repères et des valeurs républicaines pour nos enfants, dans cette dérive que l'on prétend ne plus maîtriser sous prétexte qu'elle nous échappe, il nous fallait réagir, retrouver le chemin de la cohésion de notre société, retrouver le sens de la richesse de notre diversité, de notre mixité d'origines, de cultures, de milieux sociaux. Bref, casser les ghettos, nous parler, retrouver le sens de la solidarité.

Ce sont les jeunes qui vont nous montrer ce chemin. Encore faut-il leur en donner le cadre et les moyens.

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