Cette proposition de loi constitue, mes chers collègues, une première étape : première étape vers une éventuelle obligation, d'abord ; première étape, aussi, vers une refondation plus large du creuset républicain, auquel je crois. C'est la mission nouvelle que le Président de la République m'a confiée : imaginer un parcours de la citoyenneté, du civisme et de l'esprit de défense, couvrant toutes les étapes de la vie des jeunes, voire au-delà. Ce nouveau parcours se devra de valoriser et de reconnaître les multiples actions déjà existantes en matière d'éducation civique, d'enseignement de l'histoire et de la géographie, proposées à l'école ou dans les formations d'enseignement supérieur ou professionnel, avec l'apprentissage des règles du savoir vivre-ensemble.
Il nous faudra mobiliser tous les acteurs, nombreux et divers, qui y travaillent déjà, donner une colonne vertébrale à ce parcours, rassembler les corps qui constituent la nation – famille, école, université, communes, associations, et bien d'autres –, en le fondant sur le socle que constituent notre histoire, notre patrimoine et notre mémoire.
Il s'agira de renforcer l'adhésion des jeunes aux valeurs universelles de la République, de les rassembler dans la communauté nationale et de leur permettre de s'approprier les principes qui fondent notre nation.
Mes chers collègues, aux yeux du groupe UMP, le service civique constitue une étape indispensable de ce parcours. C'est donc tout naturellement qu'il soutiendra cette proposition de loi. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)