Monsieur le président, monsieur le président de la commission des finances, monsieur le rapporteur général, mesdames, messieurs les députés, je vous prie d'excuser l'absence momentanée de Christine Lagarde, due à un simple problème d'avion. Elle interviendra après la discussion générale.
Il y a un peu plus d'un an, la crise menaçait l'équilibre du système financier et économique mondial, avant de s'étendre, avec une ampleur inédite, nous l'avons beaucoup dit, à l'ensemble du monde. En France, nous avons répondu à l'urgence de cette crise en mettant en oeuvre tous les moyens fiscaux et budgétaires pour soutenir l'économie et pour aider nos concitoyens à surmonter cette épreuve.
Cette action a d'ores et déjà porté ses fruits. Les chiffres publiés depuis la fin de l'année dernière montrent les premiers signes d'une reprise économique, qu'il faut évidemment encore conforter. Nos perspectives de croissance pour 2010 – 1,4 % – nous place, avec l'Allemagne – à 1,5 % –, dans le peloton de tête des pays dont la reprise est la plus marquée. Nous sommes en effet à 0,4 point au-dessus de la prévision de croissance pour l'ensemble de la zone euro, estimée à 1 % selon les dernières actualisations du FMI. Si la comparaison par rapport à nos voisins est à notre avantage, elle ne doit évidemment pas masquer certaines de nos faiblesses, qui, si nous ne les surmontons pas rapidement, constitueront autant de handicaps pour l'avenir.
Car c'est aujourd'hui, en cette période de crise, que notre avenir se joue. Personne ne peut ignorer cette réalité. Nous ne voulons pas passer à côté des évolutions que va connaître le monde de l'après-crise : évolution technologique probablement, évolution des savoirs, évolution des procédures, des méthodes et des processus, notamment financiers. C'est aujourd'hui qu'il faut réfléchir aux emplois de demain.