Monsieur Estrosi, il y a dix jours, vous étiez aux côtés du Président de la République pour obtenir du président de Renault, M. Carlos Ghosn, des engagements clairs sur la production en France de la Clio IV. Il a fallu toute votre énergie (Rires et exclamations sur les bancs du groupe SRC.) pour faire comprendre à ce constructeur français, dont l'État est pourtant actionnaire, qu'il ne peut se désintéresser de l'emploi dans ce pays.
Depuis, une rumeur insistante a jeté le trouble dans ma région du Nord-Pas-de-Calais, déjà si lourdement touchée par des décennies de désindustrialisation : le groupe Total s'apprêterait à fermer sa raffinerie de Mardyck, près de Dunkerque. Ce sont encore 360 salariés directs du groupe pétrolier et près de 400 salariés des différents sous-traitants qui sont menacés.
Alors que, dans quelques jours, le groupe Total va annoncer des bénéfices de plusieurs milliards d'euros (Vives exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.), cette éventualité apparaît comme une provocation pour un territoire déjà si fragilisé.
Depuis, devant votre réaction très ferme, il semble que Total ait reconsidéré sa position.