Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Pierre Mirel

Réunion du 20 janvier 2010 à 10h00
Commission des affaires étrangères

Pierre Mirel, directeur à la direction générale de l'Elargissement de la Commission européenne :

Les montants de l'aide de l'Union Européenne sont faibles en comparaison des besoins. C'est un des paradoxes des procédures d'adhésion. Le montant des aides à la pré-adhésion est très inférieur à celui des soutiens versés aux nouveaux Etats membres. Il serait plus positif de rééquilibrer l'aide en faveur du développement des infrastructures et des investissements préalables. L'aide à la Serbie est cependant importante ; et 100 millions d'euros ont été alloués pour l'aider à l'équilibre budgétaire face à la crise économique qu'elle traverse. C'est important car rien ne se fera sans la Serbie, tout le monde est d'accord sur ce point. L'élection du Président est le résultat de cette prise de conscience.

Quant au Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie, la Serbie a effectivement une obligation juridique envers lui. De plus, le jugement de la Cour internationale de justice sur Srebrenica porte obligation d'arrêter Mladic. J'ajoute que c'est aussi une obligation morale et qu'il ne faut pas oublier que l'Union Européenne s'est précisément construite sur la réconciliation. Le paradoxe, en ce qui concerne l'ex-Yougoslavie, c'est qu'après avoir été unie, elle doit désormais passer par le stade des Etats nations avant d'entrer dans l'Union qui est précisément un processus inverse. Quoi qu'il en soit, c'est la perspective européenne qui garantit la stabilité des Balkans et donc de l'Europe.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion