l'avis que rendra la Cour ne tranchera ni tout à fait en faveur d'une thèse ni complètement en sens contraire, de sorte que chacun pourra l'interpréter à sa manière. Or à cet égard, si les autorités de Pristina n'ont aucune stratégie préétablie, le gouvernement serbe en poursuit une, très construite qui plus est : après avoir en premier lieu isolé cette question de droit afin qu'elle ne représente pas un obstacle sur la route vers l'adhésion, il se contentera parfaitement d'un avis mitigé de la CIJ, qui servira de motif à une réouverture des discussions. D'ailleurs personne n'imagine de solution à cette question hors d'une reprise des négociations.
Je voudrais dire à ce propos que l'analyse de M. Beslay me paraît beaucoup trop optimiste. J'en veux pour preuve la participation des Serbes du Kosovo aux dernières élections municipales, qui est de l'ordre de 5 %...