Il y a deux ans, deux de nos collègues, Jean-Pierre Dufau et Jean-Michel Ferrand, présentaient un rapport d'information sur l'avenir du Kosovo. Quelques semaines plus part, le pays proclamait son indépendance, que la France a été parmi les premiers pays à reconnaître. En mai dernier, la commission a entendu M. Yves de Kermabon, chef de la mission EULEX au Kosovo. Au cours de l'année passée, elle a aussi autorisé la ratification des accords de stabilisation et d'association (ASA) avec l'Albanie et le Monténégro ; elle examinera prochainement le projet de loi visant à autoriser la ratification de l'ASA avec la Bosnie-Herzégovine. La commission a aussi reçu, notamment, M. Tadic, le président de la République de Serbie.
Nos travaux, on le voit, font régulièrement une place à l'un ou l'autre des pays des Balkans occidentaux. Il nous a donc semblé qu'une table ronde permettant d'aborder la situation de l'ensemble de ces pays, et en particulier leurs relations avec l'Union européenne, serait d'un grand intérêt, dès lors que nous réfléchissons également aux frontières de l'Europe.
Pour éviter que la discussion ne porte sur un ensemble de pays trop hétérogène, nous avons choisi de la centrer sur les Etats des Balkans qui sont les plus éloignés de l'Union européenne, c'est-à-dire sur ceux auquel le statut de candidat à l'adhésion n'a pas encore été reconnu. Il s'agit donc de l'Albanie, de la Bosnie-Herzégovine, du Monténégro, de la Serbie et du Kosovo.