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Intervention de Jean-Marie Bockel

Réunion du 28 janvier 2010 à 9h30
Questions orales sans débat — Transformation des friches industrielles de denain

Jean-Marie Bockel, secrétaire d'état à la justice :

Monsieur le député, je vous prier de bien vouloir excuser mon collègue chargé de l'espace rural et de l'aménagement du territoire, qui m'a donné des éléments de réponse sur ce sujet extrêmement important. Je suis moi-même très sensible aux questions de désindustrialisation et de reconstruction d'un tissu économique, et je comprends bien le sens de votre question, surtout s'agissant de cet ancien site sidérurgique emblématique que constituent les friches d'Usinor. Il est vrai qu'elles ont fait l'objet de nombreux projets qui n'ont pu aboutir. Cette reconquête, qui n'est donc pas achevée, doit être poursuivie, notamment au nom de l'emploi.

Un travail doit être poursuivi pour que la réaffectation de ces friches se fasse au profit d'une nouvelle activité économique, de l'amélioration générale du cadre de vie des habitants, et pour qu'elle permette de développer des projets urbains et environnementaux. C'est sur cet objectif de mener une politique renouvelée du traitement des friches industrielles que l'État et la région ont d'ores et déjà affiché des moyens dédiés au sein du contrat de projet 2007-2013, dans le grand projet n° 13, et plus précisément afin d'accompagner le traitement des friches en tissu urbain dense et d'encourager leur recyclage.

Par ailleurs, vous le savez, le programme FEDER est susceptible de venir en soutien de ce type d'opération. Quant à l'établissement public foncier, il a vocation à constituer le dispositif privilégié de portage de ces espaces orphelins et de leur traitement, à travers notamment le pôle « Sites et sols pollués ».

Enfin, il importe de noter l'existence d'un comité de pilotage où les partenaires concernés développent, sur la zone dite des Pierre Blanches, un projet économique de reconversion définitive de l'ancien site d'Usinor qui démontre la volonté des collectivités d'aboutir ensemble et mérite, à ce titre, l'attention des pouvoirs publics, de l'État.

Compte tenu de la complexité de ce dossier, de son histoire, des vicissitudes qu'il a traversées, des échecs qu'il a rencontrés et que vous avez rappelés à grands traits, ainsi que du poids financier estimé d'une démarche qui pourrait enfin aboutir, les crédits nationaux supplémentaires exceptionnels, non chiffrés à ce stade, qui sont sur le principe sollicités, doivent au préalable être précisément évalués et ne peuvent provenir d'une seule source budgétaire ministérielle.

Si la réunion d'un CIADT par le Premier ministre paraît une procédure inadaptée en l'espèce, une réunion interministérielle sous l'égide de la DATAR, récemment rebaptisée et renforcée, afin de dégager des solutions financières réalistes, peut en revanche être envisagée, en liaison bien sûr avec la préfecture de région. C'est dans cette direction que nous pourrions travailler sur ce dossier interministériel auquel mon collègue est très sensible.

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