Je souhaite faire part de mon expérience : comme d'autres communes, celle dont je suis maire a été confrontée il y a une dizaine d'années au phénomène des bandes – qui n'est donc pas nouveau, contrairement à ce qui a été dit à propos de l'évolution des formes de délinquance. Dans plusieurs territoires, il existe même depuis plus de vingt ans.
Naturellement, les élus concernés ont travaillé avec les autorités compétentes, notamment les commissaires de police, afin d'éradiquer ce phénomène. Pour notre part, nous avons notamment créé, dans le cadre du contrat local de sécurité et de prévention de la délinquance, un groupe opérationnel chargé de connaître les bandes, de les suivre, de les répertorier et de tenter de lutter efficacement contre elles, en particulier en réagissant immédiatement à leurs initiatives.
Ainsi, dès qu'une bande pose le moindre problème en ville, nous en sommes informés et nous pouvons intervenir. Quant au commissaire de police, il peut agir plus efficacement puisque, grâce à ce groupe opérationnel, il connaît parfaitement les bandes, leurs membres et les quartiers où elles opèrent.
Ne pourrait-on tout simplement généraliser ce dispositif en l'étendant à des communes qui n'y sont pas encore accoutumées et en le rendant obligatoire ? On m'a certes répondu en première lecture qu'il était possible d'y recourir, sans obligation ; mais il me semble que, pour lutter efficacement contre ce grave phénomène, il faudrait obliger les élus, les commissaires de police et les membres de ces groupes à travailler ensemble de manière organisée.