Or ceux-ci restent très élevés dans certains endroits. À l'heure d'Internet et des réseaux intelligents, la priorité est d'assurer la fiabilité des réseaux d'électricité. Le directeur départemental d'EDF, que j'ai interrogé l'autre jour, m'a adressé une lettre au sujet des coupures d'électricité et notamment de la dernière, qui a duré dix heures : « Des branches d'arbre », écrit-il, « ont provoqué plusieurs déclenchements successifs du poste. » Pourquoi des branches d'arbres ? Parce que l'entretien, depuis plusieurs années, n'est plus assuré, les équipes d'ERDF ayant été largement démantelées au profit d'appels d'offres à l'issue desquels le moins-disant – donc, souvent, le moins performant – l'emporte.
On retrouve la même logique dans nos centrales nucléaires : M. Proglio, récemment auditionné par notre commission des affaires économiques, a lui-même reconnu, s'agissant de l'entretien des centrales, que les restrictions sur les dépenses de personnel avaient permis d'économiser 200 millions d'euros mais coûté, en termes de recettes, 1,5 milliard d'euros à l'entreprise.