Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Jean Gaubert

Réunion du 27 janvier 2010 à 15h00
Débat sur la sécurité des réseaux d'approvisionnement en électricité

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Gaubert :

Monsieur le président, monsieur le ministre d'État, mes chers collègues, je veux ajouter quelques considérations au propos précédents, en commençant par le couple production-consommation. En cette matière – qui concerne le chauffage électrique et les questions énergétiques du bâtiment –, le maître mot, nous en sommes d'accord, est l'économie et la maîtrise ; telle est l'orientation que nous souhaitons depuis longtemps. Mais regardons un peu en dehors de nos frontières. En dépit de tous leurs efforts, en vingt ans, les Californiens ont seulement réussi à stabiliser leur consommation, sans jamais la diminuer. Ferons-nous mieux qu'eux ? Je n'en suis pas tout à fait sûr, tant l'inertie dans le secteur du bâtiment est forte, et le restera sans doute longtemps.

S'agissant du développement des applications, la voiture électrique ne m'inquiète guère, car on pourra la recharger pendant les heures creuses et même, dans certains cas, la nuit. Mais que dire du développement envisagé pour le transport collectif et le fret ? Pour le transport collectif, les pointes de consommation interviennent surtout le matin et le soir, lorsque les gens vont au travail et rentrent chez eux : ce pic se cumule donc avec celui qui existe déjà. Nul, je crois, n'a soulevé ce problème que je tenais à rappeler, car il bat en brèche la croyance selon laquelle on gommerait ainsi les pointes de consommation. S'il faut en effet les gommer, c'est précisément parce que les systèmes que nous envisageons en créeront de nouvelles.

Ma deuxième observation concerne la production. Tout le monde est d'accord sur le mix énergétique – le vent, le soleil, l'eau, la biomasse ou la cogénération –, même s'il faudra discuter de la proportion d'intégration de chacune de ses composantes. Toutefois, monsieur le ministre d'État, dans ma région, les légumiers se plaignent de ce que la saisonnalité des tarifs rend difficile la cogénération, laquelle représente pourtant une source considérable, qui pourrait d'ailleurs les aider financièrement. Je vous invite donc à examiner la question de ses tarifs.

Quoi que nous produisions, il faudra, pour apporter ou évacuer l'énergie, des réseaux ; d'où la nécessité de produire au plus près des lieux de consommation.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion