, suppléant M. Patrick Ollier, président de la commission des affaires économiques. D'après les calculs de cette entreprise, l'intégration des énergies intermittentes au système électrique français, qui n'est toutefois pas infaisable sur le plan technique, exigera un effort financier évalué à 1 milliard d'euros afin d'adapter le réseau.
Un autre élément entraînera nécessairement une adaptation de nos réseaux. Dans l'hypothèse d'un parc d'un million de véhicules électriques en 2020, la puissance instantanée nécessaire au chargement des batteries serait de l'ordre de 1 gigawatt, en supposant qu'un tiers seulement des véhicules soient rechargés simultanément. Il conviendra donc de privilégier pour ces opérations les périodes creuses de la demande électrique, donc la nuit. À défaut, les réseaux se trouveraient fragilisés par un tel appel en puissance en période de pointe.
À votre demande, monsieur le ministre d'État, j'anime depuis le mois de novembre, avec le sénateur Bruno Sido, un groupe de travail de spécialistes sur l'effacement en période de pointe. Nous vous remettrons sans doute notre rapport fin février et nous ferons des propositions techniques et financières tant en matière de maîtrise de la demande que de sécurité d'approvisionnement en période de pointe.
Quelle que puisse être l'évolution de nos sociétés, les besoins de l'industrie et les modes de vie des foyers exigeront dans les sociétés développées une desserte électrique de plus en plus exigeante. À cet égard, de nombreux acteurs prônent l'avènement des smarts grids, c'est-à-dire de réseaux intelligents de nouvelle génération, vous en avez parlé, monsieur le ministre. Je pense que notre rapport en fera largement état car cette question doit être abordée à la fois techniquement et financièrement sous tous ses aspects. Les États-Unis ont de très grands projets dans ce domaine, même si c'est parce que la qualité actuelle de leurs réseaux appelle d'urgence des mises à niveau et des modernisations.
Dans le domaine des réseaux français, il se révèle donc absolument nécessaire de maîtriser la consommation de pointe, bien sûr, monsieur Cochet,…