, suppléant M. Patrick Ollier, président de la commission des affaires économiques. Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, Daniel Paul et les membres du groupe GDR ont souhaité débattre sur la sécurité des réseaux d'approvisionnement des réseaux d'électricité, et nous avons ainsi entendu M. Cochet, dont nous connaissons bien sûr la position sur l'électricité d'origine nucléaire.
Cette question est néanmoins vitale et appelle une réflexion qui s'inscrit dans le cadre de la programmation des grands équipements de la nation.
Une étude récente montre que les grands énergéticiens européens consacrent déjà plus du quart de leurs investissements à l'entretien et à la construction de leurs réseaux.
D'énormes sommes sont en jeu, dans un marché de l'électricité qui, pour la première fois depuis longtemps, a fléchi quelque peu en 2009 dans les principaux pays industrialisés. Cette légère restriction de la consommation française, de 1,6 % en 2009, contre 6,7 % en Italie et 5 % en Allemagne et en Espagne, s'explique principalement par la crise économique. Un tel phénomène ne doit toutefois pas empêcher nos opérateurs de préparer l'avenir, tout en confortant leurs atouts.
En 2009, RTE a d'ailleurs investi sur ses réseaux un peu plus d'un milliard d'euros, soit 23 % de plus qu'en 2008. Pour 2010, ce gestionnaire de réseaux prévoit d'accroître son effort de 8 %, notamment en poursuivant ses travaux d'interconnexion avec l'Espagne et de raccordement du futur réacteur EPR de Flamanville, cher à M. Gatignol.