Ma question s'adresse à M. le secrétaire d'État chargé de l'emploi.
Personne ne peut nier l'importance de la crise économique que nous traversons. Dans chacune de nos circonscriptions, ce sont des milliers de demandeurs d'emploi supplémentaires qui s'ajoutent sur les listes de Pôle emploi. Et je ne parle même pas de ceux qui n'y sont plus parce que rayés, ou qui n'y sont plus par désespoir.
Or, eu égard à la gravité de la situation, vos réponses sont dérisoires. Pour ceux qui sont encore indemnisés, nous vous demandons une revalorisation de l'allocation spécifique de solidarité. Comment peut-on vivre avec 454 euros par mois ? Il faut manger, se déplacer, payer ses factures, parfois rembourser un emprunt, et, quand on le peut, se chauffer par ce rude hiver.
Et pour le million de demandeurs d'emploi non indemnisés, il y a urgence. Le chef de l'État nous a dit : « Circulez, il n'y a rien à voir. » Il est fidèle à son slogan : travailler plus pour gagner plus. Mais comment admettre que le Gouvernement continue à mettre de l'argent dans le paquet fiscal, exonère de charges sociales des heures supplémentaires, pendant que certains pleurent misère sans qu'on leur accorde un seul regard ?
Vous nous parlez d'emplois aidés. Mais, monsieur le secrétaire d'État, dans nos communes, ils sont tous pourvus. Nous avons fait l'effort que vous nous avez demandé. Vous les aviez tous supprimés, sans exception. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) Nous vous avons aidé à les recréer, tous. C'est notre boulot, et nous l'avons fait.
Contrairement à ce que vous avez dit tout à l'heure, il n'y a pas de reprise tangible de la création d'emplois. Or, à situation exceptionnelle, il faut une réponse exceptionnelle : attribuer l'allocation spécifique de solidarité à ceux qui n'ont plus rien. Et n'oubliez pas, surtout, ceux qui ont moins de vingt-cinq ans, et qui n'ont rien, parce qu'ils ne peuvent pas percevoir le RSA.
Le Président de la République affirme que la France n'a pas besoin d'assistanat. Eh bien, nous, socialistes, nous affirmons que l'État a un devoir de solidarité…