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Intervention de Bruno le Maire

Réunion du 26 janvier 2010 à 9h30
Questions orales sans débat — Crise de la filière ostréicole

Bruno le Maire, ministre de l'alimentation, de l'agriculture et de la pêche :

Monsieur Grall, la filière ostréicole est évidemment au coeur des préoccupations du ministère de l'agriculture.

Cette filière fait partie des domaines sur lesquels j'ai beaucoup travaillé, notamment en vue de remplacer le test de la souris par le test physico-chimique non seulement dans le bassin d'Arcachon, mais dans tous les bassins, ce qui constituera un véritable progrès pour les ostréiculteurs. Le ministère de l'agriculture lui a toujours accordé une grande importance ; au-delà de son intérêt pour la région, Dominique Bussereau, l'un de mes brillants prédécesseurs, avait beaucoup fait pour elle.

La solution du problème que vous évoquez réside, là encore, dans des mesures d'urgence. Il s'agit en particulier d'activer le fonds d'indemnisation des calamités agricoles : en 2008, nous avions consacré 34 millions d'euros à la filière ostréicole dans ce cadre ; nous abonderons de nouveau le fonds à hauteur de 32,5 millions pour indemniser la filière et prendre en charge ses difficultés économiques.

Ensuite, les ostréiculteurs doivent bénéficier des mesures d'urgence incluses dans le plan annoncé par le Président de la République à Poligny. Nous nous assurerons là encore qu'aucun blocage ne les empêche d'y recourir.

Enfin, j'ai demandé aux préfets concernés de recenser toutes les entreprises ostréicoles gravement touchées par la crise, afin de réfléchir aux mesures d'accompagnement à leur appliquer au cas par cas, sur tout le littoral.

Au-delà de ces mesures d'urgence, nous sommes confrontés à la surmortalité des huîtres juvéniles, notamment des naissains, dont j'ai pu constater les effets sur les tuiles de deux bassins, où près de 80 % de la production disparaît.

Il faut absolument trouver une solution durable à ce problème. J'ai donc demandé à l'IFREMER d'accélérer ses recherches en vue d'identifier une souche plus résistante, qui pourrait venir d'un pays étranger, le cas échéant du Japon. Cela permettrait d'éviter cette surmortalité et de relancer durablement l'activité économique de la filière.

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