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Intervention de Bruno le Maire

Réunion du 26 janvier 2010 à 9h30
Questions orales sans débat — Situation des viticulteurs dans le languedoc-roussillon

Bruno le Maire, ministre de l'alimentation, de l'agriculture et de la pêche :

Monsieur Aboud, je veux le dire le plus clairement et le plus sereinement possible : les vins du Languedoc-Roussillon ont un bel avenir devant eux. J'ai reçu les viticulteurs de la région pour en discuter avec eux et je sais que leur situation est terriblement difficile. Néanmoins, le succès de certains cépages atteste de cet avenir : ainsi, le rosé a réussi une belle mutation en parvenant à prendre des parts de marché à l'exportation. Tous les autres vins du Languedoc-Roussillon doivent suivre le même chemin.

À cette fin, comme pour l'agriculture en général – je l'ai dit tout à l'heure –, il faut tout d'abord soutenir la trésorerie des producteurs viticoles et s'assurer qu'ils ont accès aux mesures incluses dans le plan d'urgence annoncé par le Président de la République à Poligny. Je sais qu'ils se heurtent à des blocages du côté des banques. J'ai demandé un rapport précis sur ces points de blocage, qui me sera remis au début du mois prochain ; j'en tirerai toutes les conséquences.

Deuxièmement, l'organisation de la filière est essentielle. Je l'ai dit très clairement aux représentants de la filière viticole du Languedoc-Roussillon : celle-ci ne peut continuer de compter quatre organisations interprofessionnelles alors que, dans le cas des vins du Nouveau Monde, que vous avez cités, notamment ceux du Chili, on ne compte qu'une ou deux interprofessions pour des territoires beaucoup plus vastes. Je souhaite donc que les quatre interprofessions en question se regroupent rapidement en une seule, plus compétitive et plus susceptible de conquérir des parts de marché à l'exportation.

Cette conquête est le troisième élément qui me paraît essentiel : je veux aider les viticulteurs du Languedoc-Roussillon à gagner des parts de marché à l'exportation, car là réside l'avenir de ce vignoble et des viticulteurs eux-mêmes. Nous avons donc créé Cap Export afin de leur permettre de mieux exporter ; nous consacrons une part importante des soutiens de l'Union européenne à la viticulture du Languedoc-Roussillon, afin que celle-ci valorise mieux ses produits à l'étranger ; et je suis prêt à faire encore davantage en ce sens.

En effet, si, je le répète, la filière a un très bel avenir devant elle, celui-ci repose principalement sur l'exportation, ainsi que sur une meilleure organisation et sur la poursuite de la recherche de la qualité, qu'une grande partie de la filière a du reste déjà entreprise.

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