Avec la reconnaissance du provençal, nous allons, madame la ministre de la santé et des sports, changer de sujet et de région. (Sourires.)
Je souhaite appeler l'attention de M. le ministre de la culture et de communication sur la nécessité pour l'État de reconnaître, promouvoir et développer les langues régionales dans notre pays. Après la reconnaissance dans la Constitution des langues régionales en 2008, la liste nominative des langues régionales officiellement reconnues dans la Constitution sera publiée cette année. Si certaines d'entre elles, comme le breton, le corse, le basque, le catalan, l'occitan ou le picard sont à peu près assurées d'être officialisées, il n'en est pas de même pour le provençal. La langue provençale est parlée par 500 000 personnes et comprise par plus d'un million 500 000 personnes. Elle possède sa grammaire, ses dictionnaires réactualisés depuis le XVIIIe siècle et elle est la seule langue régionale avoir été honorée d'un prix Nobel – Frédéric Mistral en 1904. De nos jours encore, de véritables chefs-d'oeuvre littéraires sortent chaque année. Il est donc normal que la langue provençale soit reconnue à part entière et non comme un sous-dialecte occitan. Une langue est une culture, une manière de penser et de vivre. Défendre les langues régionales, c'est développer notre richesse culturelle. Cet héritage que nous avons reçu, nous devons à notre tour le transmettre. Je souhaite donc connaître la position du Gouvernement sur la reconnaissance du provençal.