Pour la période 2007-2013, la Roumanie est bénéficiaire nette à hauteur de 19,7 milliards d'euros et la Bulgarie de 6,8 milliards d'euros. Une partie de ces fonds sert justement au financement de l'intégration des populations roms de ces deux pays.
Au vu de ces informations, il apparaît évident qu'on ne peut déplorer aucun désengagement de l'État qui, au contraire, se mobilise très fortement.
Je vous invite, monsieur Ayrault, à m'accompagner à Bucarest au mois de février pour une séance de travail avec le Gouvernement roumain que je ne cesse de sensibiliser sur l'impact des transferts de certaines populations vers des pays de l'ouest, alors que la Roumanie touche une très forte subvention de l'Union européenne.
Cette question dépasse le clivage entre la droite et la gauche et n'est pas liée à l'emploi. Il ne s'agit pas non plus de discrimination : c'est bel est bien un problème de trafic d'êtres humains. La collaboration de tous est donc nécessaire pour mettre fin à des trafics scandaleux.
Quand je vois, en bas de chez moi, des bébés ou des personnes âgées de plus de soixante-dix ans en pleine rue, toute la journée, par des températures polaires, c'est scandaleux ! Il s'agit d'une violation flagrante de l'ordre public et j'ai besoin de la mobilisation de tous les élus pour peser sur le Gouvernement roumain, d'autant que cette question concerne, j'insiste, de nombreux autres pays européens.