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Intervention de Bernard Perrut

Réunion du 20 janvier 2010 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Perrut :

Merci, monsieur Vignon, pour la qualité de votre intervention.

Depuis leur création, en 1904, les Semaines sociales de France ont beaucoup inspiré les pouvoirs publics. Dès 1980, alors que l'on ne parlait pas encore de mondialisation, vous vous nourrissiez déjà de comparaisons européennes. On sait aussi que vos idées ont inspiré le droit social français, notamment pour l'assurance-chômage, l'assurance maladie universelle, l'impôt proportionnel au revenu, le 1 % logement…

Aujourd'hui, j'aimerais que vous alliez au-delà des comparaisons et que vous nous disiez quelles voies vous paraissent pouvoir être empruntées par notre pays.

Lors de la quatre-vingt quatrième Semaine sociale, du 20 au 22 novembre dernier, vous avez traité du thème « Nouvelles solidarités – nouvelle société », en évoquant en particulier l'insertion, la mobilisation en faveur des sans-abris, les réseaux d'échanges de savoirs, la responsabilité sociale des entreprises. Mais, tandis que la protection sociale se déploie, l'exclusion et la précarité s'aggravent. Quels sont aujourd'hui selon vous les nouveaux risques sociaux ? Pouvez-vous tracer des pistes de réponses aux questions que vous posiez vous-même en ces termes : « Est-il réaliste en ces temps de crise de vouloir généraliser les initiatives qui complètent le soutien institutionnel par du lien volontaire entre les États, entre les générations, entre les actifs stables et les actifs précaires, entre les branchés et les déconnectés ? Existe-t-il une ou des visions globales qui créent de la cohérence entre les solidarités de proximité et l'ambition d'un développement durable planétaire ? »

Par ailleurs, vous avez insisté sur la pauvreté des enfants, près de 8 millions de Français étant aujourd'hui en dessous du seuil de pauvreté monétaire. Ne faut-il pas considérer que nous mettons en oeuvre des politiques sociales développées, mais que leur échec tient essentiellement au fait que nos politiques de l'emploi et de l'activité ne sont pas à la hauteur ? Si le taux d'activité était plus élevé et si le chômage reculait, nos politiques sociales auraient complètement réussi, en trouvant leur équilibre financier et en apportant à chacun le complément indispensable à la vie. Comme vous, je suis particulièrement inquiet de la situation de la jeunesse et de ses difficultés à accéder même aux métiers qui paraissent le plus à sa portée.

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