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Intervention de Jean-Philippe Cotis

Réunion du 19 janvier 2010 à 17h00
Commission des affaires sociales

Jean-Philippe Cotis, directeur général de l'INSEE :

Certes, mais ce n'est pas universel.

Pour avoir vécu plusieurs années aux États-Unis, je me souviens du cas d'une petite fille qui s'est vu refuser, en octobre, une greffe parce que les budgets étaient épuisés, mais qui a été sauvée grâce à une grande collecte organisée par le Washington Post. Pour l'opinion publique américaine, la morale de cette affaire a été : quel grand pays que les États-Unis, quelle grande générosité que la nôtre qui a permis de sauver cette enfant. Et pourtant, quel curieux pays où la survie d'un enfant dépend de la bienveillance et de la puissance d'un grand quotidien. Les modèles sociaux français et américain sont très différents. En termes de couverture des risques, il y a une différence entre un système unitaire et des bouts de système de protection sociale.

Nous nous employons à étendre le plus vite possible ces travaux à d'autres pays. Cela prendra du temps car, d'une part, les statisticiens sont des gens qui travaillent très soigneusement et, d'autre part, il faudra assurer la comparabilité. Des comparaisons ne seront donc pas disponibles dans un avenir très proche.

Parmi ses travaux récents, l'INSEE a fait une étude sur le reste à vivre par quintile. Et si celui-ci est à peu près le même dans le bas de la redistribution des revenus, il y a un saut qualitatif pour le quatrième et le cinquième quintiles. La différence est moins marquée que pour l'épargne, mais le profil est le même : entre le troisième quintile et les quatrième et cinquième quintiles, il y a un changement qualitatif, des marges de manoeuvre très différentes en termes de gestion de mode de vie. Ce n'est pas du tout linéaire.

S'agissant des statistiques sexuées, elles sont peu fréquentes

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