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Intervention de Geneviève Gaillard

Réunion du 20 janvier 2010 à 21h30
Protection des consommateurs en matière de vente à distance — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGeneviève Gaillard :

Je suis donc partagée entre l'envie de pleurer et la satisfaction de ce que l'on parle de la CAMIF, maintenant qu'elle est morte.

Je voudrais vous dire, monsieur le secrétaire d'État, et vous le savez sûrement, que contrairement à ce que j'ai entendu dire par un de mes collègues, la CAMIF n'est pas morte de manière soudaine et imprévue. Elle allait mal depuis longtemps. Et c'est bien grâce à des consommateurs que l'on appelait des sociétaires militants qu'elle a pu maintenir plus de 1 000 emplois sur le bassin d'emplois niortais et faire en sorte que des salariés continuent de vivre, au moins pendant quelques années, avec un salaire décent. Et ce soir, je pense à eux en vous écoutant, eux qui n'ont pas retrouvé de travail, alors que, dans cet hémicycle, j'ai posé des questions sur la CAMIF, alors que nous avons vu l'État, dans ma ville de Niort où elle était implantée, ne pas se préoccuper du tout de ce qui allait arriver aux sociétaires militants, dont je rappelle qu'une partie d'entre eux, précisément parce qu'ils étaient sociétaires militants, ont, comme moi, acheté à la CAMIF, payé au moment de l'achat, et jamais réclamé leur dû.

C'est plus pour les consommateurs qui ne sont que des consommateurs que vous voulez cette loi. Mais je peux vous dire qu'elle n'aurait strictement rien changé au problème de la CAMIF. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Je gère, en ce moment, les 900 personnes de la CAMIF. OK ? Alors, s'il vous plaît, un peu de tenue et un peu d'humilité ! (Exclamations sur les bancs du groupe UMP . – Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) Tous les articles de votre texte n'auraient rien changé.

Un, les sociétaires et les acheteurs étaient informés. Ils ont été informés à travers les assemblées générales. L'information était présente. Cela n'a rien changé. Certains ont quand même acheté. Beaucoup d'entre eux n'ont rien réclamé. Quelques-uns, qui ne prenaient pas la peine de s'informer convenablement, se sont trouvés floués.

Deuxièmement, si la DGCCRF, qui n'a plus de moyens, aujourd'hui,…

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