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Intervention de Axel Poniatowski

Réunion du 13 janvier 2010 à 10h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAxel Poniatowski, président :

Nous accueillons aujourd'hui M. Joseph Maïla, responsable du pôle « religions » à la direction de la prospective du ministère des affaires étrangères et européennes.

Merci, monsieur le professeur, d'avoir accepté notre invitation.

Après avoir été recteur de l'Institut catholique de Paris et directeur du Centre de recherche sur la paix et de l'Institut de formation à la médiation, vous dirigez depuis quelques mois le pôle « religions » de la direction de la prospective du ministère des affaires étrangères et européennes. Vous êtes le premier à occuper cette fonction, ce pôle ayant été créé le 1er juin 2009. Cette création avait été annoncée par M. Bernard Kouchner à l'occasion de la conférence des ambassadeurs d'août 2008 et témoignait du souci d'accorder une plus grande place à l'étude du rôle des religions dans les relations internationales et dans les analyses qui guident notre politique étrangère. Le fait religieux joue en effet incontestablement un rôle important, voire croissant, dans les rapports entre les nations comme dans les équilibres politiques internes.

L'actualité en fournit régulièrement des exemples, qu'il s'agisse de la réaction des opinions publiques musulmanes à la publication de caricatures du prophète Mahomet ou au résultat d'un récent référendum en Suisse, de l'oppression conduite par la junte birmane contre des moines bouddhistes, ou de l'hostilité suscitée dans certains pays en développement par l'activisme de chrétiens prosélytes sous couvert d'aide au développement, pour ne citer que quelques cas impliquant différentes religions.

Je souhaiterais donc que vous nous fassiez partager votre analyse de l'importance du fait religieux dans les relations internationales. Pourriez-vous notamment nous éclairer sur le rôle respectif des autorités politiques, des autorités religieuses et des opinions publiques dans ce phénomène ? N'avez-vous pas le sentiment que le fait religieux est instrumentalisé ? Dans la mesure où les sociétés européennes connaissent dans leur grande majorité un recul du religieux, ne sont-elles pas particulièrement désemparées et désarmées face à cette forme de « retour du religieux » dans les relations internationales ?

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