Et je vois plusieurs collègues opiner !
Il y a donc quelque chose de paradoxal et de consternant dans cette obsession, chez un gouvernement qui s'est longtemps prétendu ultralibéral – jusqu'à il y a deux mois – de vouloir concentrer les pouvoirs dans l'administration !
D'un point de vue idéologique, cet article 7, c'est la tuile faîtière. Il signifie : « On ne vous a pas tout dit ! Le directeur de l'hôpital dont on parle, ce n'est pas du tout un fonctionnaire, un affreux bureaucrate de la FHF ; cela va être une gentille princesse venant du secteur privé qui n'a cessé de nous démontrer l'efficacité de sa gestion ! »
Par un artifice idéologique, vous tentez de sortir de cette contradiction, qui est celle de l'étatisation, de la marginalisation du pouvoir médical et des élus au profit d'un fonctionnaire tout-puissant.
Madame la ministre, vous rêvez que la responsabilité du fonctionnement de l'hôpital public revienne à un manager, à quelqu'un qui aura été formé et élevé dans le cadre de l'économie privée, et ayant pour perspective ce fameux hôpital entreprise. Mais c'est une illusion et je déconseille à un cow-boy d'un quelconque fonds de pension de débarquer dans un hôpital public si sa tentative ne s'accompagne pas de beaucoup de précautions. (« N'importe quoi ! » sur les bancs du groupe UMP.)