Un seul chiffre : un élève de classe de seconde issu d'un milieu défavorisé a cinq fois moins de chances de se retrouver trois ans plus tard en classe préparatoire que son camarade issu d'un milieu favorisé.
Nous avons déjà agi. Le Gouvernement, à la suite des orientations fixées par le Président de la République, a déjà obtenu que 30 % d'élèves admis en classe préparatoire soient boursiers. C'est une avancée très importante.
Nous devons maintenant agir dans les grandes écoles elles-mêmes : création d'internats d'excellence afin d'en faciliter l'accès aux élèves de milieux défavorisés, diversification des voies de recrutement à ces concours. Valérie Pécresse et moi-même avons mandaté l'inspection générale de l'éducation nationale pour qu'elle mène un travail sur la nature des concours de recrutement. Et puis vous savez que ma collègue a pris des initiatives pour favoriser la gratuité de la présentation aux concours. J'ajoute qu'elle recevra la semaine prochaine la conférence des grandes écoles.
Vous le voyez, madameCeccaldi-Raynaud, le Gouvernement est très engagé sur ce dossier. Nous ne lâcherons pas, parce qu'un pays qui recrute son élite parmi 10 % de sa population, c'est un pays qui se prive de 90 % de ses talents. (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe UMP.)