Grâce à vous, monsieur le président, nous avons parlé tout à l'heure d'une solidarité nécessaire pour Haïti.
S'agissant de l'ampleur de la catastrophe, personne ne sait s'il y a des centaines ou des milliers de victimes. Il faut s'attendre à en découvrir beaucoup – si toutefois nous les découvrons toutes. Quel est l'état des secours, alors que les besoins sont immenses ? Alain Joyandet détaillera ce qui a été déjà fait dans les semaines et les mois précédant la catastrophe. Le séisme, d'une magnitude sept, a complètement détruit le bas de la ville. Le reste, sur les collines, est un peu épargné.
Il y a plus de 1 200 Français en Haïti et il est très difficile de savoir où ils sont. Les bâtiments les plus détruits sont ceux de la MINUSTAH – la mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti qui, justement, aurait dû porter assistance. D'après Alain Le Roy, le directeur des opérations de maintien de la paix, ils étaient 100 dans ce bâtiment dont, apparemment, il ne reste rien, 100 personnes dont un certain nombre de Français que je ne connais pas. Notre ambassade est détruite. Les Français sont regroupés sur deux sites. Ils sont entre soixante et cent pour le moment. Pour le reste, nous ne savons rien.
S'agissant des moyens, nous disposons de trois avions du ministère de la défense, dont deux CASA qui vont arriver dans les heures qui suivent, l'aéroport étant praticable. Il y a également deux avions, dont l'un vient de France, l'autre de la Martinique, avec 120 sauveteurs, du personnel médical et des équipements.
Il faut penser à nos amis haïtiens, en particulier aux Haïtiens des Antilles et aux Antillais en Haïti, et affirmer pour longtemps – car il faudra reconstruire, pensons-y dès maintenant – la solidarité de notre pays envers eux. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)