Nous l'avons installé, un processus démocratique s'est déroulé et il reste la seule autorité avec laquelle nous pouvons discuter. C'est en tout cas l'interlocuteur incontournable. Je sais qu'Abdullah bénéficie d'un large courant de sympathie dans notre pays, mais je répète qu'il aurait été battu si un deuxième tour s'était tenu et que ce mandat est le dernier pour Karzaï – à moins qu'il ne fasse modifier la constitution, ce dont il se défend. Nous serons fixés en janvier mais il est possible d'être optimiste : libéré de toute contingence électorale, Karzaï sera peut-être désormais davantage préoccupé par l'empreinte qu'il laissera dans l'histoire.
Les dépenses militaires de la France en Afghanistan sont sans doute plus de dix fois supérieures à ses dépenses civiles. Le fait est que nous sommes présents sur les deux volets, tandis que d'autres pays, comme le Japon, qui ne consentent aucun effort militaire, peuvent dépenser davantage pour le développement. Pour que nous puissions quitter ce pays au plus vite sans avoir à y revenir, il convient d'investir massivement en faveur de la formation des militaires, quitte à assurer le paiement de leur solde pendant un certain temps après notre départ.