C'est en effet très dangereux pour la diversité. Sur mes recommandations, BNP Paribas a refusé de signer le label « égalité femmes-hommes », alors qu'elle est la première entreprise à avoir signé le label « diversité ». L'AFNOR, l'Agence française de normalisation, nous a audités à propos du label « diversité », et il apparaît que nous agissons autant sur l'égalité hommes-femmes que sur les autres axes. Si nous signions de multiples labels ayant la discrimination pour point commun, nous risquerions de nous éparpiller et de fatiguer nos collaborateurs.
Les managers sortent différents de nos formations, ils nous le disent et surtout ils le montrent dans leur comportement en changeant de regard sur l'autre. J'avais accepté ce poste de responsable diversité à condition que l'on me laisse travailler sur les peurs et sur l'altérité. J'ai toujours exigé de travailler sur le fond plutôt que dans un esprit de combat ou de recherche de l'égalité. Je m'efforce de sensibiliser tous les salariés au fameux IAT – Implicit Association Test – développé par Harvard, qui montre comment fonctionne le cerveau face à la différence.