Madame Göle, si vous avez été sensible à mes propos, vous n'avez pas répondu à mon intervention. Sa teneur était cependant de même nature que celle de Jean Glavany.
Je pourrais entendre votre raisonnement sur la pudeur. Notre génération soixante-huitarde a voulu que les femmes se découvrent, s'approprient le droit de disposer de leur corps. La génération d'aujourd'hui est peut-être en retrait par rapport à ce mouvement. Sa pudeur s'exprime – je rappelle les propos de Mme Elisabeth Badinter ici-même – par le port du survêtement à l'école, plutôt que de la jupe, alors que le combat de notre jeunesse était le droit au port du pantalon. La première ministre qui a siégé en Conseil des ministres vêtue d'un pantalon était Alice Saunier-Seïté. C'était un vrai combat pour nous. Aujourd'hui, dans les collèges de nos cités, les jeunes filles sont vêtues d'un survêtement. La journée de la jupe n'est pas qu'un film, c'est tous les jours. Je peux donc entendre ce réflexe de pudeur, de réappropriation, par rapport à un mouvement qui a été très loin. En revanche, tel n'est pas le cas pour ce qui concerne le visage, le vivre ensemble et la fraternité évoquée par Jean Glavany. Quel est votre point de vue ?