À mon sens, Mme Göle a plutôt parlé de la pudeur que du sacré. Ma réflexion ne tient pas compte du genre. Elle parle du corps et du visage. Or, ce qui se joue ici n'est pas le voilement d'un homme ou d'une femme, mais seulement celui d'une femme alors que l'homme, lui, n'est pas voilé.
Même si je ne suis pas forcément favorable à une législation sur une pudeur à l'occidentale, je suis sensible aux conditions non pas du sacré, mais de la pudeur dans une société, évoquées par Mme Göle. Cela dit, que le voilement du visage d'une femme soit l'expression d'un rapport de pouvoir est une évidence. Dans l'Antiquité, la nudité était celle des hommes entre eux – encore que les Celtes étaient tatoués, ce qui signifie qu'ils n'étaient pas nus. Les femmes restaient au gynécée.