Bien que les choses ne se passent pas trop mal à Bordeaux, on peut, sans polémique, s'interroger sur les problèmes de communication que dénote le manque d'adhésion du public et des soignants.
J'évoquerai trois questions. Tout d'abord, bien que les réquisitions aient été faites, selon votre expression, « avec tact et mesure », les médecins hospitaliers – notamment ceux des services d'urgence, qui sont véritablement en première ligne – n'ont pas apprécié de ne pas faire l'objet du même ménagement que les médecins traitants, qui n'ont pas été sollicités au motif qu'ils ont un surcroît de travail.
En deuxième lieu, les médecins traitants ont très mal vécu le fait de recevoir du ministère des injonctions – de surcroît contradictoires – quant à la prescription du Tamiflu, qui mettent en cause leur compétence et peuvent, par ailleurs, les mettre en difficulté dans le cas où la famille d'un patient serait tentée d'associer la non-prescription de Tamiflu à l'aggravation de l'état de ce patient.
Enfin, pourquoi la France a-t-elle acheté plus de doses de vaccins qu'il n'y a d'habitants dans notre pays ?