À vous entendre, madame la ministre, on a l'impression que tout va bien, mais on sait bien que, sur le terrain, le mécontentement gronde, à tort ou à raison, au sein des différentes catégories de professionnels de santé.
Pourriez-vous nous indiquer, outre le nombre des personnes vaccinées, celui des personnes qui ont contracté la grippe A à ce jour et qui sont donc potentiellement protégées ?
La stratégie vaccinale pour les moins de neuf ans demeure-t-elle de deux injections à trois semaines d'intervalle ?
Combien d'enfants de 6 à 24 mois – mais la question se pose aussi pour tous ceux de moins de 15 ans – ont-ils été testés pour que l'autorisation de mise sur le marché soit délivrée, sachant que l'on ne peut pas étendre à cette tranche d'âge le modèle qui vaut pour la grippe saisonnière puisque ces enfants n'ont jamais fait l'objet d'une vaccination systématique ?
Enfin, alors que l'on préconise une prescription massive du Tamiflu, la fiche de transparence de la Haute autorité de santé, qui a réévalué le service médical rendu le 21 octobre 2009, conclut qu'il n'y a pas d'intérêt de santé publique du Tamiflu dans le traitement de la grippe, que cet intérêt est faible en prophylaxie post-contact et que le service médical rendu reste insuffisant pour le traitement curatif de la grippe dans toutes les catégories de population. Dans ces conditions, pourquoi déployer le Tamiflu en direction de l'ensemble de la population ?