Monsieur le député, je vous réponds à la place de M. Bussereau, qui est aujourd'hui à Washington pour signer un accord sur les transports avec les autorités américaines.
Dans cette affaire, je pense, comme nous tous, je crois, aux Franciliens qui, une fois de plus, sont éprouvés au quotidien dans les moyens de transports. Je pense aux plus fragiles d'entre eux, à ceux qui sont à la recherche d'un emploi, qui occupent des emplois précaires, et qui n'ont pas l'avantage, contrairement aux conducteurs, d'avoir la sûreté de l'emploi. Cela mérite d'être rappelé. (Exclamations sur plusieurs bancs des groupes SRC et GDR.)
J'indique également que, malgré une grève extrêmement forte, il circule tout de même, grâce à la loi sur le service minimum que cette majorité a votée, une rame sur deux aux heures de pointe et que des rames sont renforcées pendant le week-end, pour limiter les inconvénients que doivent supporter aujourd'hui les Franciliens.
Vous m'avez interrogé, monsieur le député, sur l'état des négociations. Vous le savez, celles-ci, qui avaient été interrompues, ont repris aujourd'hui ; cet après-midi, un certain nombre de pistes se dessinent qui permettent d'espérer une solution au conflit. Les discussions portent sur les grilles de rémunérations, sur les parcours professionnels et surtout sur le problème compliqué de la deuxième partie de la carrière des conducteurs et de la façon de leur permettre de poursuivre leur parcours professionnel sans être forcément soumis aux mêmes contraintes que les conducteurs.
Je compte que, grâce à l'énergie et à la bonne volonté des uns et des autres, nous aboutirons à une solution. Mais, je le répète, il nous semble que ce conflit, trop fréquent, provoque des inconvénients qui vont bien au-delà des revendications présentées par les conducteurs. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)